• Etude de l'oeuvre de Fernand Léger: La partie de cartes (1917)

    C'est la plus vaste de ses peintures.

    Les soldats sont dénués de physionomie et de regard. Les visages sont taillés en facettes. les membres se décomposent en cônes, pyramides, cylindres en "tubes de canon" métallisés, mains rigides aux longs doigts tubulaires mécanisés, reflets métalliques des képis.

    La peinture se veut pourtant une représentation de la réalité:

    "Pendant que les gars jouaient aux cartes, je restais à côté d'eux, je les regardais, je faisais des dessins, des croquis, je voulais les saisir." (extraits, Dessins du front, in Jalons pour l'histoire. Fernand léger)

    La guerre de 1914/18 a mixé classes sociales et milieux géographiques. Au contact des hommes qu'il rencontre,"des mineurs, des terrassiers, des artisans, du bois, du fer.", Léger est touché par la "richesse, la variété, l'humour, la perfection des hommes."

    La guerre ne lui enlève pas sa foi en l'humanité, ni sa confiance en la capacité des hommes à maîtriser les machines.

    Dans le tableau de Fernand Léger, l'espace où les personnages jouent est celui, étroit, fermé, d'une géométrie rythmée par des verticales à l'arrière plan et des lignes brisées au centre.

    Les couleurs dominantes sont les gris bleutés des capotes, des casques et du métal.

    Les soldats se fondent dans le décor.



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